Intuition : retranscription de la vidéo d’introduction

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Bonjour à toutes, bonjour à tous,

C’est Manu Liard.

Je suis ravi, une fois de plus, de vous retrouver pour une vidéo qui n’était pas franchement prévue aujourd’hui. Ça s’appelle la spontanéité! Et souvent, ça a du bon! Donc, allons-y!

Il y a un petit moment que je souhaitais partager avec vous un thème que, à mon sens, nous allons beaucoup développer ensemble. J’ai nommé : l’intuition.

Cette vidéo constitue donc l’introduction à ce thème, et il y a fort à parier qu’elle sera suivie d’autres vidéos sur ce même thème, plus complètes, et donc, encore plus instructives, en fonction des apports des uns et des autres, et d’autres éléments que je vous apporterai, à l’avenir.

Avant de lancer le débat, je vous explique en quelques mots pourquoi j’ai décidé de vous en parler aujourd’hui, et pourquoi ça n’était pas vraiment prévu.

Certaines et certains d’entre vous auront sans doute reconnu l’endroit, derrière moi. Je me trouve ici devant le hall des départs de l’aéroport de Genève… Genève Cointrin. Il y a quelques minutes, je m’apprêtais à passer les contrôles de sécurité pour aller rejoindre la porte d’embarquement de mon vol. Et dans la file d’attente, j’étais plutôt songeur. Et pendant un long moment, d’ailleurs…

Parce qu’il faut savoir une chose, c’est qu’ici, à Genève, malheureusement, la file d’attente pour passer les contrôles de sécurité est souvent assez longue. Les gestionnaires de l’aéroport font tout ce qu’ils peuvent pour améliorer ça, mais leur souci, c’est un cruel manque de place! Pour celles et ceux qui ne connaissent pas l’endroit, l’aéroport de Genève est né il y a une centaine d’années, en rase campagne. Mais, avec l’expansion de la ville, il s’est progressivement retrouvé cerné, entouré de bâtiments, et d’autres zones d’activités commerciales.

Et pour ne rien arranger, de l’autre côté de la piste, on se retrouve immédiatement en France, ce qui, pour se développer et s’organiser, n’est pas franchement facile! L’avantage de tout ça, c’est bien entendu que les installations ne se trouvent qu’à quelques encablures du centre-ville, ce qui, à l’inverse d’aéroports comme Charles de Gaulle, ou de JFK à New York, est vraiment appréciable…

Donc, manque de place, avec ses quelques petits désagréments annexes, dont le fait de devoir souvent poireauter aux contrôles de sécurité.

Et donc, tout à l’heure, en attendant, j’étais songeur, comme je l’étais, d’ailleurs depuis ce matin, en me levant. Et, pour être tout à fait précis, je n’étais pas forcément très tranquille. Pourquoi? Eh bien simplement parce que j’avais le sentiment… je ressentais au fond de moi que… ça n’allait pas bien se passer!!

Je ne vais pas vous expliquer pourquoi… c’est un peu une surprise que je vous réserve… Il y a peu de temps, j’ai eu une idée assez précise pour, comme j’ai l’habitude de le faire, et parce que je sais que ça vous plait, pour vous apporter du contenu de qualité, de la chouette et belle information… Et pour développer cette idée, il fallait que je fasse un petit saut rapide… un petit peu trop rapide à mon goût, d’ailleurs, à Montréal.

Pour celles et ceux qui me connaissent, vous le savez déjà ; quant aux autres, vous allez l’apprendre : les avions et moi, on est assez copains! J’adore l’aviation! Je n’ai absolument aucune crainte de prendre l’avion. Mais je dois avouer que… je dois bien admettre que ce matin, je n’étais pas vraiment tranquille! Vraiment pas! Parce que, quand vous vous apprêtez à faire un vol ‘transat’, et que vous avez une petite voix intérieure qui vous répète sans cesse que… … eh bien, que ça ne va pas bien se passer… c’est assez… moyen, dirons-nous!

Et voilà que, tout d’un coup, dans cette file d’attente, il y a quelques minutes, je reçois un sms m’indiquant que mon vol est annulé! Manifestement, petit soucis technique avec l’avion, sans gravité je pense.

Je suis donc sorti de cette file d’attente, plutôt surpris! Et en me disant que c’était quand même assez saisissant! Car depuis ce matin, je le sens, je le savais : ça n’allait pas bien se passer. Et pour tout vous dire, je me suis aussi senti un tout petit peu rassuré que, finalement, ce n’est finalement donc que ça!

Mais la question est : comment expliquer ce phénomène? Eh bien, ce phénomène, il porte un nom : ça s’appelle l’intuition.

Alors… pour commencer par le commencement : qu’est-ce que l’intuition?

On peut trouver deux définitions, deux sens différents, dans les dictionnaires. Personnellement, je trouve que les deux sont très proches. Mais ce n’est que mon avis.

Première définition : l’intuition est une forme de connaissance immédiate qui ne nécessite pas le recours au raisonnement. On se rapproche donc plus ici de la notion d’instinct. Deuxième définition : l’intuition serait un sentiment, une conviction de ce qu’on ne peut pas vérifier, de ce qui n’existe pas encore. Là, on parle donc plutôt de pressentiment.

Dans un cas comme dans l’autre, on se trouve clairement dans de l’incertain, du non-vérifiable. Du moins, dans l’immédiat. Et, en ce qui nous concerne, nous, zèbres que nous sommes, je suis intimement persuadé que toute la question est là. Qu’est ce qui est incertain? Et surtout, aux yeux de qui?

Une fois de plus, nous sommes tous différents, même si chacun d’entre nous peut rentrer dans telle ou telle catégorie. Tout le monde peut donc avoir de l’intuition, à différents niveaux, à différents sujets. Ce en quoi je ne crois pas, en revanche, c’est que l’on puisse soi-disant “cultiver”, “aiguiser” son intuition. J’en doute, sincèrement. Pourquoi? Eh bien parce que, justement, je pense que l’intuition découle directement de l’utilisation que l’on fait de notre cerveau. Vous savez? Cette chose mystérieuse qu’on a, là-haut, très complexe, dont on ne sait finalement pas grand-chose, si ce n’est qu’on n’en utilise qu’une toute petite partie.

Le mode de fonctionnement des zèbres, des HP, découle d’une utilisation tout à fait spécifique du cerveau, certes involontaire, qui mène à certaines caractéristiques, dont le rassemblement perpétuel d’une quantité massive d’informations, qui, réunies, forment un système, un tout, où tout est relié.

Sur cette base, et grâce à cette faculté de tout relier, certains, sans forcément le savoir, arrivent à anticiper, à “voir” ce qu’il va se passer, “simplement” parce que cet ensemble constitué d’un certain ensemble d’éléments, en partie rassemblables, cet ensemble, donc, fait sens pour elles et pour eux, et pas pour d’autres. C’est juste comme ça!

Un exemple, qui me vient à l’esprit, et qui illustre assez bien ce phénomène… C’est du vécu! Assez intéressant, assez amusant, vous allez voir.

Il y a quelques années, je circule sur l’autoroute française A1, qui relie Paris à Lille. À l’époque… ne le dites à personne… mais j’avais un peu le pied lourd. Donc, j’occupais un petit peu la bande de gauche, et donc, avec une vision généralement assez dégagée sur ce qu’il se passait en face, de l’autre côté.

Nous sommes en pleine journée. Ça circule, dans les deux sens. Je suis détendu. J’écoute France Info ou RFM, je ne sais plus, tout en observant la route, bien sûr. Quand soudainement, j’ai l’œil attiré, au loin, par une camionnette blanche, qui roule tranquillement en face, sur la bande de droite. Elle est loin, encore… mais je l’observe, pendant les quelques secondes qui nous rapprochent, alors qu’elle doit rouler à 120 ou 130 km/h, tout comme moi, à peu près… soit…

J’ignore pourquoi, mais je continue de l’observer, car je sens que quelque chose ne va pas. Pourtant, elle roule tout à fait normalement. Ça dure à peine quelques instants.

Alors que j’arrive à environ deux ou trois cents mètres, et que nous allons bientôt nous croiser, avec une violence inouïe, et sous mes yeux, cette camionnette percute l’arrière d’un camion qui circule dans le même sens qu’elle. Une petite seconde après, en passant juste en face, mais à la hauteur du crash, ma propre voiture est atteinte par une multitude de débris, qui ont donc volé jusque-là.

J’ai tout juste le temps de jeter un œil à gauche, pour me rendre compte que toute la partie droite de la cabine avant de la camionnette n’existe tout simplement plus, en nourrissant bien entendu le secret espoir que le conducteur, qui doit malgré tout être bien amoché, le pauvre, était tout seul à bord. Car s’il avait un passager…..

Alors, que s’est-il passé? Pourquoi, pendant de longues secondes, j’ai observé cette camionnette, avec le sentiment que quelque chose allait finalement lui arriver?

Avec le recul, la chose me paraît assez logique, même si plutôt complexe, car aussi plutôt complète. Je m’explique.

En conduisant sur l’autoroute, comme nous tous, mon cerveau gère un certain nombre d’informations, nécessaires au bon déroulement des opérations, pour ma sécurité, et pour celles des autres, d’ailleurs. Tout le monde fait comme ça… ou presque… Car au-delà de cette “routine”, il se passe finalement beaucoup d’autres choses, et à différentes intensités, en fonction de chaque individu.

Chez les zèbres, cette intensité est plutôt conséquente. Et il y a fort à parier que, sans que je ne m’en aperçoive, j’ai par exemple capté que cette fameuse camionnette, au loin, là-bas, sur l’autoroute, roulait sans doute à cheval sur deux bandes, ou alors, avait fait un petit écart, ou alors que le conducteur n’était peut-être pas très attentif, un petit peu distrait, l’espace d’un instant.

Personne, dans mon environnement direct, n’a capté cette information, bien sûr. Mas moi oui. Même si je ne le réalise pas, consciemment.

Et puis, autre information que j’ai sans doute captée aussi : c’est ce camion, qui roule manifestement moins vite que la camionnette, quelques centaines de mètres devant elle. Et puis encore, dans les derniers instants, peut-être aussi d’autres voitures qui entourent cette camionnette. Et, en fonction des vitesses et de la position des uns et des autres, très rapidement, sans m’en rendre compte, je calcule, je schématise, je construis en fait ce qui va se passer… et ce qui se passe finalement.

Ce qui est anodin, imperceptible pour les autres, je le perçois. Et non seulement je le perçois, mais je le traite, inconsciemment. Et toujours aussi inconsciemment, j’en tire des conclusions.

Donc, indéniablement, dans cet exemple, il y a une logique, des éléments tangibles, absolument réels. En revanche, ce qui rend la chose… surprenante, dirons-nous… c’est le rassemblement, de surcroît extrêmement rapide, de ces données, pour mener à une réalité.

Alors, pour mon vol annulé de ce matin, certaines et certains d’entre vous se sont sans doute déjà dit : “Il est bien gentil, Manu, mais sur ce coup-là, comment il a fait!?”. C’est une excellente question, à laquelle je n’ai absolument aucune réponse à vous fournir! Je n’en sais absolument rien! Mais ce n’est pas l’important.

Ce qui importe ici, c’est de bien comprendre que, même si ça ne se vérifie pas toujours, bien sûr, et heureusement, d’ailleurs, et même si on ne parvient pas toujours à expliquer le comment-du-pourquoi-du-parce-que, cette faculté est très intéressante, au niveau privé, bien sûr, mais surtout, au niveau professionnel. Pourquoi? C’est tout simple…

Prenons le cas d’une entreprise qui cherche, par tous les moyens, à garantir en permanence sa performance, et sa sécurité économique, en misant sur tout un ensemble de facteurs et de ressources, humaines, bien sûr, mais aussi matérielles, financières, structurelles, conjoncturelles, macroéconomiques, … . Le moins que l’on puisse dire, c’est que… ça n’est pas simple! Une fois de plus, il s’agit d’être capable de collecter le plus d’informations possible, dans l’objectif de garder le cap.

Au-delà d’un phénomène bien connu, et que chaque dirigeant de PME ou de grande entreprise que j’ai eu l’occasion de rencontrer et de conseiller, ou presque… mais sincèrement, la plus grande majorité d’entre eux, qui consiste à se faire quelque peu piéger par le… “j’ai la tête dans le guidon”, au-delà même de ce phénomène, nombreux sont les dirigeantes et dirigeants qui réalisent sans doute… sans toutefois toujours l’admettre ou le verbaliser, mais ça, c’est un autre problème… nombreux sont ceux-là qui réalisent que, malgré la superbe organisation qu’ils ont mise en place, et qu’ils gèrent, certaines clés essentielles de leur sécurité économique ne sont pas présentes. Et, forcément, c’est contraignant. Et parfois même épuisant, voire dangereux, que ce soit pour l’entreprise en question, pour les collaborateurs, ou pour le dirigeant lui-même. Ou la dirigeante.

Aujourd’hui, de façon relativement confidentielle, je fais partie de certains CoDir, de Comités de Direction, ou d’exploitation (de ComEx), ou même de Conseils d’Administration d’entreprises. Bon, entendons-nous bien : je ne siège pas au Board d’Airbus ni de Tesla… même si ça ne me déplairait pas, bien sûr…

L’objectif que recherchent les dirigeants d’entreprises qui me font confiance, c’est que je puisse m’imprégner de leur activité, du quotidien de leur structure, et, par cette vision systémique, et en fonction de tous les éléments que je vois, et que je rassemble, que je puisse leur apporter mon input dans la vision opérationnelle et stratégique de l’ensemble, de leur ensemble. C’est très précieux, pour ces dirigeants.

Alors je ne suis pas là pour faire ma pub sur ce sujet, ou sur cette activité, que je développe de plus en plus. Ce n’est pas le but ici. Le but, mon but, c’est de vous inciter à VOUS faire confiance, à croire en VOS capacités, en VOS particularités. Et aussi, à les affirmer, à les mettre en avant.

Je ne parle pas ici d’être “vantard”, ou de faire une crise d’ego, qui serait forcément mal perçue par votre entourage direct, privé ou professionnel. Il y a bien sûr une manière de faire, de s’affirmer, de façon adéquate. Mais ce n’est pas non plus le sujet ici. Ça l’est, en revanche, dans un autre thème, en cours de développement, et que j’ai déjà partagé avec certaines et certains d’entre vous, ici, et ailleurs.

En résumé, donc : soyez donc fiers et forts de cette compétence particulière, quel que soit votre domaine d’activité professionnelle, ou même si, dans votre vie personnelle, vous voyez un domaine, une facette de vie à laquelle cette force peut s’appliquer, n’hésitez pas à la mettre en avant, à l’affirmer, même si en face, ça surprend. Car de toute manière, seuls celles et ceux qui seront à même de comprendre et d’accepter cette façon de faire, pourront vraiment constituer un entourage de qualité pour vous. Et ça, c’est important, même si c’est aussi un autre sujet.

Voilà, je vous laisse parce-que j’ai deux ou trois e-mails à rédiger pour prévenir certains québécois qu’on ne se verra malheureusement pas pour l’instant, et à un autre moment…

Comme je le dis souvent à la fin de chaque vidéo : n’hésitez pas à partager et à envoyer vos commentaires et à commenter mes vidéos, mes articles, non pas que j’aie besoin forcément, ou envie de visibilité, mais simplement que, dans un esprit de partage et de bienveillance, le plus grand nombre d’entre vous puisse en bénéficier!

Et puis, n’hésitez pas non plus à me faire part de vos avis, de vos propres expériences sur le sujet, surtout dans un but de partage, une fois de plus, et de complément d’informations, pour nourrir le débat, et pour le plus grand bonheur de tous!

À tout bientôt!

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